P   L   O   R   E   S   I   A

Une première. Un château d’eau. Un spot atypique, mais bel et bien une exploration urbaine, et dangereuse. La plus dangereuse même. Le spot est comme un phare ici, du coup haut de sa colline. Mais abandonné, il nous a suffit de passer la clôture et de pousser la porte d’entrée verrouillée au fil de fer pour entrer. Le rez de chaussé est blanc et lumineux, rempli de machines et de disjoncteurs, avec au centre un escalier fin tel un squelette menant dans un trou sombre. 

La première échelle ne nous rassure pas. Et une fois à l’étage, l’explo prend une autre ampleur. Sombre et noir, le plafond est tellement haut qu’on le voit pas. Quel contraste avec le bas. Cela nous parait immense par rapport à l’extérieur. Une série de 4 échelles rouillées plus fines les unes que les autres montent par pallier en haut de l’édifice. Le coeur bat, les mains tremblent, nous montons. Arrivé aux derniers barreaux, longtemps après, la vue en dessous de nos pieds, soutenues par une fragile barre de fer, est saisissante.

Le dernier étage, est lui minuscule. Il possède en son centre une échelle, encore, menant dans le réservoir. L’échelle semble percer le plafond de béton. L’ascension s’arrête ici. Quelque photos pour essayer le prendre la chouette blanche, maitresse des lieux, puis encore moins rassurés nous redescendons.

Nous refermons la porte d’entrée puis nous disparaissons dans les hautes herbes, disant au revoir à cette tour de château fort, version moderne. Le château de béton.