P   L   O   R   E   S   I   A

Plus risquée tu meurs. Immense lieu. Visible depuis la route ou encore une bonne partie de la ville. Seul ce jour là, je met plus de 30min à vélo et à pied pour faire le tour et trouver la meilleure entrée. Clôturée, encerclée par des trois tubes de barbelées, un seul endroit s’offre à moi, avant d’essayer l’escalade et les toits. Cette entrée est un unique portail à l’abris des regard, qui forme un décrochage avec le reste de la clôture. Un décrochage qui laisse un trou entre le barbelé et la clôture juste assez large pour passer de profil…Bref. Ça y est je suis entré !

 

Pour passer de bâtiments en bâtiments il faudra composer avec les caméras. À la James Bond. Mais que cela en vaut le coup. Les intérieurs, sont immenses, à perte de vue sur deux voire trois cent mètre. Des centaines de petites pièces, de repas, de casier, de mezzanines de cadres, de sous sols d’archives. Un magasin avec des milliers de pièces, un laboratoire rempli de fioles et de toilettes en porcelaine couleur or. 

 

Un exploration riche, et vaste, très vaste. Même arrivé sur le toit, tout semble démesuré. Les lettres formant le nom de l’usine, à la façon d’Hollywood, me dépassent. Mais la réalité du lieu me rattrape. J’ai du y passé trop de temps, on a du me repérer…

 

Et la malchance s’en mêle. Devant le portail principale, plusieurs voitures de police. Un jeune a eu un accident de voiture avec une Peugeot des forces de l’ordre (ça commence mal pour lui). Le problème, c’est que pour rejoindre ma seule issue de sortie dans ce château de barbelée et de caméra, il faut traverser une place au milieu de l’usine à découvert, à la vue des policiers. J’attends où je fonce ?

 

Au bout de quelques minutes, je remarque que le portail principal à été ouvert. Des policiers sont-ils rentrés dans le lieu ? M’aurait-on vu ? Je suis figé comme une statue. Soudain des bruits de jambes qui courent. Une imposante masse noire sort de nul part : « Vous êtes seuls ? »