P   L   O   R   E   S   I   A

Urbex game - level 1

Alors que la brume et la pluie nous accompagnaient depuis le début, nous arrivons sur les lieux, légèrement en hauteur, quand le Soleil se mis à percer. Divinement la vallée devenait éclairée et le fleuve nous éblouissait miraculeusement. Mais la chance s’arrêta là.

Le lieu, surmonté, est facile à trouver. Nous faisons notre travail de discrétion comme toujours, caché pour observer sans être observé. Mais la réalité du lieu a été vite dévoilée. Alors que allions vers les premières maisons annexes, de grands bruits se font entendre du cadeau final que semblait être le sanatorium. Il y a du monde là-bas, qui casse. On paye au prix fort la facilité avec laquelle nous avions eu l’adresse du spot. A 200m, le personnel du nouveau centre médical ne tourne même pas la tête lorsque les bruits retentissent.

A partir de ce moment là, tout change. Notre but ici est totalement différent. Alors qu’on s’approche du bâtiment, deux personnes sortent sur les balcons, à la vue du monde entier, et fracassent les vitres. Tout change car, exit la discrétion, mais surtout c’est leur bruit qui nous sauvera et nous camouflera en cas d’arrivée des gendarmes. Le plus ironique dans tout ça, c’est que nous les rencontrons et qu’ils sont sympa.
Et sinon l’urbex dans tout ça ? Désolé c’est juste qu’on avait l’impression d’être dans un lieu publique. Le sanatorium, lui de son côté, a subi l’apocalypse de ce genre de lieu. Tout est soit targué, soit cassé. Alors si il n’y a rien de beau, c’est à toi de le créer. Chaque passage devant une fenêtre est un véritable bain de soleil, nous y prenons plaisir. Un toit sympa, un souterrain glauque. Au total, 3 groupes sont venus sur le site durant notre présence, pas moins de 9 personnes et deux voitures. Entre verre brisé et éclat de soleil, le sanatorium aurait pu avoir plein de noms, mais fuck, il ne le mérite pas.

Épilogue. C’est en écrivant ces lignes que je me rend compte que, n’ayant en tête que les casseurs, nous sommes passé à travers l’essence même du lieu, qui est quand même un sanatorium ! Et je me rend compte que ce Soleil et cette chaleur qui nous envahissaient à chaque passage devant une pièce, c’est le sentiment réconfortant que devaient avoir ses malades. Comme au bout du monde, à l’orée de la forêt, la vallée et le fleuve pour horizon, respirant l’air pur.